Présentation
En 2009, Iris Della Roca part à Rio de Janeiro comme volontaire pour l’association “Troc une arme contre un pinceau“. Cette association, au cœur de la favela de Rocinha, propose des activités artistiques aux enfants. Ils ont une famille, une maison et vont à l’école comme la majorité de ceux de leur âge, mais sont exposés à une grande insalubrité et à un climat de violence permanent. En partageant leur quotidien, elle noue avec eux des liens très particuliers. “Nous devenons très proches, comme de la famille“. Elle découvre ainsi leur souffrance quant à l’image qu’ils ont d’eux mêmes et sont perçus par la société. Réduits à leur lieu de vie, parties d’un tout, ils se sentent prisonniers d’un décor, sans individualité.
Naît alors le projet de réaliser des portraits où ils pourraient se dévoiler tels qu’ils rêvent d’être vue, afin de leur permettre d’inventer, le temps d’une séance photo, leur réalité telle qu’ils le souhaitent. “Comme une prise de pouvoir sur leur condition, le temps de la photo, ils transmettent la société dans laquelle ils vivent“
Avec ces portraits Iris Della Roca révèle une réalité plus juste que celle qui sert de décor : la réalité d’une vérité rêvée, celle à géométrie variable de destins qui restent à construire.