ALEXANDRE BAGDASSARIAN

France

Vit et travaille à Lyon

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La couleur de la grenade

Ouvert tous les jours de 10:00 à 18:00

Vernissage

samedi 04 mai 2024 à 11:00

Biographie

Alexandre Bagdassarian a fait ses études à l’ENSAD (École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris), en section Photo-Vidéo. En 2013, il est finaliste du « European young photographer award » (Rietveld Academie, Amsterdam). Il est actuellement membre de l’agence Hans Lucas et travaille pour divers médias, dont
Libération et Le Monde. Ses travaux personnels ont été montrés récemment dans le cadre du Prix Maison Blanche (Marseille), au Centre Photographique Le bleu du Ciel et à la fondation Bullukian (Lyon).

Présentation

« La couleur de la grenade », est un travail de photographie documentaire au long cours hanté par une question : y a-t-il un demain au demain ? Une dérive guidée par le regard vibrant d’une jeunesse née dans les décombres de l’Arménie, héritière d’une Histoire dont la complexité et la violence insondable continuent de résonner aujourd’hui. Au cœur de ce rêve bien réel, vers où regarder ? L’Occident, l’Orient, la Russie ? Au milieu des paysages fragmentés, des personnes séparées, vers où naviguer ? Vers une île sans côtes, où se créent toujours les liens qui unissent, les regards qui illuminent, les montagnes qui grandissent.

Plus personnellement, c’est aussi l’éveil inconscient, somnambule, d’un sentiment d’appartenance à cette culture, dont, malgré mon nom, j’ignorais presque tout. Quelques souvenirs d’enfance comme un mélange d’odeurs, de regards, de visages, et aujourd’hui l’envie de remonter la piste de mes ancêtres et de leur histoire. Depuis leur Cilicie natale (province du sud de l’ Anatolie), ils sont partis travailler dans les ateliers textiles des quartiers arméniens de Bursa, dans la province de Constantinople, jusqu’aux événements de 1915 qui les conduisirent d’abord vers le Liban, et finalement en France.

Le titre «La couleur de la grenade» est un clin d’œil au poète Sayat Nova qui, de son temps, écrivait dans toutes les langues du Caucase : Russe, Arménien, Géorgien et Azerbaïdjanais. La grenade, symbole doux et âpre, est un fruit très présent dans la société et la culture arméniennes. Il est appelé «fruit du paradis» et les légendes disent que son cœur compte 365 pépins, un pour chaque journée de l’année, comme un symbole d’éternité.