STEPHANIE LACOMBE

France

Vit et travaille à Romainville

site web

Hyper Life

Ouvert tous les jours de 10:00 à 18:00

Vernissage

samedi 04 mai 2024 à 11:00

Biographie

Stéphanie Lacombe, diplômée de l’ENSAD de Paris en 2001, est auteure de documentaires photographiques inscrits dans un parcours de création contemporaine.. Ses photographies et ses récits proposent une réflexion sur le quotidien des classes populaires. Elle a été lauréate de la fondation Lagardère, du Grand Prix de la photographie sociale et documentaire de Sarcelles, du Prix Niépce et de la Radioscopie de la France-BNF. Elle a publié trois livres (images et textes) : « Ouverture exceptionnelle » (Musée de Gajac, 2016), « Les enlivrés » (Bibliocités, 2019) et « Hyper Life » (éditions Diaphane, 2021).

Présentation

En Champagne Picarde, comme ailleurs dans la France rurale, les commerces ont déserté les centres-ville et l’animation des rues principales s’y étiole dans le calme de l’ennui. Le
supermarché, posé au milieu des champs, est devenu, au-delà de sa dimension utilitaire, lieu de vie et de rencontre. Le parking, immense espace où la plupart des jeunes du coin ont appris à conduire, est le royaume des voitures, espaces intimes qui trimballent les histoires des gens, celles qu’ils racontent et celles que l’on devine. A cet endroit, pareil à mille autres et sans autre fonction que celle d’accueillir sans grâce les gestes répétés d’un quotidien désenchanté, Stéphanie Lacombe reconstitue une communauté humaine qui semble de prime abord faite de hasards et de nécessités. Les récits et les aspirations qu’elle prélève et enregistre n’ont rien d’épique ni de pittoresque. Il semble que tout ce qui pouvait faire la légende d’un territoire rural (ses paysages, ses convivialités, ses marchés et sa cuisine familiale) se soit dilué dans un décor qui évoque désormais l’Amérique des parkings, des stations service et des distributeurs de pizzas. Les looks inspirés de La fureur de vivre, les voitures massives et déglinguées, remuent des mythologies cinématographiques, peut-être appelées à repousser des horizons raccourcis par les enseignes commerciales et les panneaux publicitaires. C’est pourtant à cet endroit, au milieu de ces vies invisibles et sous un ciel gris de plomb, à la portière des automobiles, au bord des amertumes et des renoncements qui affleurent parfois, que la photographie de Stéphanie Lacombe parvient à animer le grand théâtre des petits drames, des espoirs pas raisonnables, des amitiés robustes et des histoires d’amour.