MARIA OLIVEIRA

Portugal

Vit et travaille à Porto

site web

Bone Foam

Ouvert tous les jours de 10:00 à 18:00

Vernissage

samedi 04 mai 2024 à 11:00

Biographie

Maria Oliveira expose régulièrement au Portugal et à l'étranger depuis 2011. En 2020, elle a obtenu la bourse 'Sustentar' pour développer la série 'To wander the sea'. En 2019, elle participe à la première Biennale de photographie de Porto. En 2016 et 2017, elle a été artiste résidente de Ci.clo Plataform of photography, où elle développe le projet "Saving fire for darker days" dans le cadre de l'exposition "Unit & Division" qui s'est tenue dans différents lieux : Centro Português de Fotografia à Porto, Fotofestiwal à Lodz (Pologne) et School of Visual Arts à New York. Elle a également exposé à FotoRio (Brésil, 2014) et à la Casa de Portugal de Macao (Chine, 2011). En 2019, elle remporte le prix Novos Talentos FNAC et le Scopio Magazine International Photobook Contest, qui seront suivis de l'édition de son premier livre, "Saving fire for darker days". Bone Foam est sa dernière série en date. Elle est exposée pour la première fois.

Présentation

Je retrouve l'univers familier de l'Alto Minho, au Portugal, la vie, la mort et le mouvement de balancier entre les deux. Je retrouve le lien avec ce territoire, avec mon héritage familial, physique, spirituel. En vivant en étroite relation avec la nature, je me rapproche des cycles naturels, des mouvements transitoires magiques et mystérieux. La présence féminine est constante et intense. Les femmes engendrent, créent, tuent et nourrissent. Une dimension païenne et terrestre plane sur toutes choses et ne peut être ignorée. La terre est au contact de tout le corps. À ce moment critique de notre voyage en tant qu'humanité, nous sommes nourris par le désir de revenir à une nature idyllique et salvatrice. Mais nous-mêmes sommes ce lieu. Considérer l'être humain comme un élément isolé, au-dessus ou à côté de la nature elle-même, n'a plus de sens. La nature est "un amas de contradictions vivantes", comme l'a dit Gabriel Tarde. Je partage la pensée de l'anthropologue britannique Tim Ingold, qui considère qu’être vivant est un processus d'apprentissage et d'ouverture constant, de connexion à la terre, de mouvement des corps, de manipulation des choses, humaines ou non humaines, vivantes ou inertes, en interaction permanente et mutuelle. Le corps est connecté au monde par d'incessants échanges de forces et d'énergies. Dans ces images, les corps, les choses et les personnes trouvent un endroit où ils touchent terre et demeurent là, dans une faille du temps. Nous ne sommes pas extérieurs au monde : tout ce qui existe fait partie de nous, et nous faisons partie de tout ce qui est.