Le bonheur tue

Biographie

Rima Samman est artiste et cinéaste. Elle a écrit et réalisé plusieurs films, et collaboré avec des réalisateurs comme Bruno Dumont et Ziad Doueiri. Ses courts métrages de fiction ont été préachetés par Arte et France 3, et primés dans les festivals. Elle vient de terminer son long métrage « DANS LE CŒUR UNE HIRONDELLE », également sélectionné et primé dans les festivals.
En 2020, elle a publié un livre de photographies intitulé « L’AMOUR SE PORTE AUTOUR DU COU », avec un texte de Sylvain Prudhomme. Paru chez Filigranes Editions, ce livre présente une autre facette de son travail artistique. Les œuvres photographiques qui y figurent ont été exposées à Paris Photo, UNSEEN, MENART… et dans des festivals et foires de photographie à l'étranger.
Rima Samman est également directrice artistique et monteuse de Photographes de notre temps, collection de portraits de photographes et d’artistes contemporains conçue par Patrick Le Bescont, Filigranes Films (depuis 2009), parmi lesquels :
– Echos, versos et graphies de batailles (sur Catherine Poncin), 2014, 30′
– Le cabanon de Mister G. (sur Gilbert Garcin), 2013, 12′, Festivals : Regard de St Germain-en-Laye, Galerie L’imagerie (Lannion), Rendez-vous photographiques (Agen), Cinéma Eden-Théâtre (La Ciotat), Galerie Le Lieu (Lorient), etc.
– La fabrique du champ obscur (sur Corinne Mercadier), 2012, 45′
– Chevaleresque (sur Rip Hopkins), 2012, 44′
– Effeuillage (sur Bernard Plossu et Françoise Nunez), 2011, 65′
– Terre foulée (sur Jacques Borgetto), 2011, 14′
– Une campagne photographique (sur Thibaut Cuisset), 2010, 8′, projections Jeu de Paume hors les murs (Tours), etc.

Présentation

Intervention sur des photographies de presse retraçant des actualités passées et présentes du Liban
Le 4 août 2020, la double explosion qui s’est produite dans le port de Beyrouth secoue le Liban et la diaspora libanaise en ravivant chez tous l’angoisse et la douleur d’être libanais.
Quoi faire ? Comment faire face à une telle tragédie ?
Le bonheur tue est né de la nécessité de transformer des photographies de presse représentant le Liban à différentes époques de son histoire, pour faire dialoguer passé et présent.
Mes parents ont presque l’âge du Liban, pays régulièrement secoué, traumatisé, meurtri. Beaucoup de Libanais ont tragiquement perdu au moins un membre de leur famille durant les guerres successives du Liban. Depuis des années, je colorie à la main mes photos de famille pour en garder la joyeuse mémoire d’un paradis perdu.
Ma démarche consiste à mêler des images d’Épinal du Liban avec des photos d’actualités figurant un traumatisme battant en brèches un réel idyllique.
J’ai passé ma vie à fuir les images fantômes qui me hantent, et que je cherche aujourd’hui à me ré-approprier.