Carte blanche 2024

Ville de Mons
Wallonie Bruxelle

LA CARTE BLANCHE 2024 : PIERRE LIEBAERT (Belgique)

La Carte blanche est une liberté que nous nous accordons, aux Boutographies, de solliciter un(e) photographe sans passer par l’appel à candidatures. Reiner Riedler, Christian Lutz, Camilla de Maffei et Pierre Liebaert sont quatre auteur(e)s qui ont d’abord fait partie des sélections établies par nos jurys. Au fil des années, nous avons suivi leurs projets de près, et nous avons souhaité montrer l’évolution de leur travail artistique. Ce fut le cas en 2015 avec Christian Lutz, quand nous avons exposé sa Trilogie à La Panacée, puis pour Reiner Riedler en 2016, avec The life Saving Machines, en partenariat avec la faculté de Médecine, et pour Camilla de Maffei en 2023, au Pavillon Populaire. Pierre Liebaert, primé deux fois aux Boutographies, a été choisi pour représenter notre festival à Arles en juillet dernier à l'occasion des 30 ans de notre mécène le Laboratoire Photon, et il est l’invité de notre Carte Blanche 2024.

LES ATELIERS D’ECRITURE

La richesse des thématiques abordées dans la série Je crois aux nuits nous a engagés à proposer cette œuvre comme source d’inspiration pour des ateliers d’écriture. En collaboration avec l’université Paul Valéry (diplôme « Animateur d’atelier d’écriture ») et la faculté des Sciences (association étudiante SCRIBES) nous avons  pu développer le projet sur différents axes : l’exposition elle-même, la rencontre avec l’auteur et les ateliers de production d’écrits. Pierre Liebaert est déjà intervenu directement auprès des étudiants et donnera une conférence pour exposer l’ensemble de sa démarche, en mai, à l’auditorium du musée Fabre. Cette transversalité entre photographie et littérature est une façon de mettre à l’épreuve ce que attendons d’une oeuvre : qu’elle suscite à la fois une émotion esthétique, un élargissement de notre champ de vision et d’interrogation, et qu’elle soit un lieu de dialogue et de rencontre entre les êtres, d’où qu’ils viennent.

L'EXPOSITION

Avec cette série consacrée à des rituels carnavalesques archaïques, l’œuvre de Pierre Liebaert poursuit son chemin au bord des abîmes, penchée sur des mondes dont nous savons que nous les connaissons, depuis très longtemps, et que jamais nous ne parviendrons à les circonvenir par les mots, si ce n’est ceux du poème. D’une exposition de Pierre Liebaert, on ne ressort pas renseigné sur un événement ou une actualité : il ne documente pas un sujet, mais se confronte à ce qui n’a pas de nom et pourtant nous désigne. C’est hors du confortable et du rassurant qu’il pousse le regard, vers des périphéries où émerge de l’obscurité ce qui, de fait, est au beau milieu de l’humain.

1ère partie de l'intervention de Pierre Liebaert
à l'université Paul Valéry à Montpellier

2ème partie de l'intervention de Pierre Liebaert
à l'université Paul Valéry à Montpellier